Requiem

Au-delà du scénario "coup-de-batte-de-baseball-dans-la-gueule" basé sur des faits réels et du personnage fragile et allarmant de Michaela (dont on ne ressort pas indemne), on retrouve dans la pellicule de Hans-Christian Schmid (Au loin les lumières, 2004) le caractère et la texture du Polaroïd si cher aux 70's, la profondeur de champ et le ton nostalgique qui s'en dégage, cette gamme de couleurs filtrée par la mémoire et le temps, servi sur une bande originale toute aussi maîtrisée.
A voir le coeur bien accroché (!) O.

Un film d’exorcisme sans religiosité, est-ce possible ? Hans-Christian Schmid nous le prouve avec brio, transformant le fait divers qui nous avait valu l’Exorcisme d’Emily Rose en une formidable plongée dans l’Allemagne des années 70, et dans les affres psychologiques d’une jeune femme toute simple mais sous influence, Michaela. Un portrait « habité » qui n’est pas loin de nous laisser hanté.

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