ils sont partout (!)

Artiste autodidacte et graphiste de métier, La Belle Meunière a accepté de répondre à quelques questions.
De cette sensibilité picturale sont nés les Acariens. Aujourd'hui sur la blogosphère, ils nous parlent, nous observent, nous émeuent...


nanosphere : À quel courant artistique te rattacherais-tu ?
BS : Dans la continuité de la fin du 20 siècle, ces années dernières nous montrent que la production de la création artistique autour de l’image est frénétique et variée.

Chacun évoque son monde intérieur et suit sa propre méthode, avec ses propres supports.
Les matériaux et médiums sont technologiques, informatiques, audio, vidéo, 3D, virtuel.

Alors quelle place peut encore occuper la peinture aujourd’hui?
Ce n’est plus qu’une mince partie de la production des images.
L’art abstrait n’est plus qu’un art “décoratif, la figuration qu’on appelle nouvelle est très présente et l’outil photographique fait le reste.

Dans cet état d’esprit, Je décide de m’ inscrire au milieu de cette mareé créative.
mais je ne suis bien qu’avec mes pinceaux et face à une toile blanche...
...alors que faire ?

FAIRE
J’ai choisi donc d’ affirmer un art “décoratif” moi aussi!
un univers tout personnel, une réflexion sincère et mine de rien, qui me préoccupe.

nanosphere : D'où viennent les Acariens ?
BS : Voilà maintenant 15 ans que je travaille autour d’un même personnage. J’ai bâtit un travail comme un monde en soi, à l’intérieur duquel circulent des symboles, des attitudes, des partis pris.
Libre, le spectateur est invité à y rentrer, s’il le désire.
C’est un univers colorée, “graphique” qui parait léger mais ou je tente d’y fixer des sensations, une atmosphère, un propos.

nanosphere : Quel est ton parcours artistique ?
BS : Graphiste de métier, j’ai aussi étudié l’art abstrait.
Dali m’a d’abord bouleversé enfant puis plus tard Cézanne, Kandinsky, Mondrian, Rothko, Soulage, et Viallat par exemple me font vibrer. Biberonnée à la BD, au dessin animé, j’aime aussi ce décalage de l’existence d’un ET, d’un Roger Rabbit près de l’humain ou de je ne sais quel personnage qui serait là et nous aiderait soulager nos maux.
C’est un moyen aussi de nous renvoyer à notre condition d’humain, une rencontre avec “l’autre” ?

C’est naîf de traiter la différence et les douleurs humaines comme ça?
non, c’est un point de vue, extrement pudique surement !

Alors, je décline, décline...et même si rester sur ce “sujet” m’inquiète parfois, j’ai compris que c’est un pretexte pour continuer à élaborer un visuel et raconter une histoire, produire de l’émotion - juste mettre en place des masses, des traits, des formes, des couleurs, autour de l’acarien, et puis vous les soumettre...

Il est le fil conducteur d’un travail que je nomme maintenant
“IMAGERIE FOLKLORIQUE ACARIENNE”.

nanosphere : As-tu des projets d'expo ?
BS : Bientôt une expo en Drôme et peut-être à Grenoble.

"contemplation 2", acrylique sur toile 130x90
http://labellemeuniere.blogspot.com

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